Xavier Berton Ventres
Série d'une vingtaine de
photographies inspirée de la constatation que le ventre, dans nos sociétés
actuelles, perd toute symbolique, alors que pour les Indiens, par exemple, le
ventre est le siège de l'âme, racine de la vie ; ils font un rapprochement
morphologique entre la structure du cerveau et celle de l'intestin grêle qui, tous deux, disposent des circonvolutions
ressemblantes - et considèrent le ventre comme le « deuxième cerveau ».
Chez « nous », ou, du moins, dans les
sociétés de type occidental, la libération des corps a eu pour conséquence, au
bout du compte, de nous amener à considérer notre corps comme un objet
étranger.
Le corps et l’individu ne font plus un. Le ventre apparaît comme un
objet, un bien qui - dans un temps matérialiste - devient source d’intérêt
(financier entre autres), source de rejet, de fierté mais aussi de honte.
Ne sommes nous plus connectés à nos
tripes ?
Le doute fait appel à notre capacité de réflexion mentale - celle qui
nous fait penser que nous avons une certitude ou une incertitude à propos d'un
sujet qui nous occupe ; toute question fait, en réalité, aussi appel à cette
partie du corps qu'est le ventre, grand lieu de réception et de production
d'une énergie qui est tout autant instinctive qu'émotionnelle et donne
naissance, sans discontinuer, à une activité neuronale intense.
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