samedi 9 novembre 2013

Florence Giuliani 'Une loi organique'



Florence Giuliani Une loi organique

Constituée, en grande partie, d'anneaux de carton recouverts de différentes textures, la masse présente dans la case Vinimoi est à multiples entrées. Certains passages intérieurs sont courts, d'autres traversants.
 Question de point de vue.
 A hauteur d'homme, posée sur un ensemble de tables dont les pieds sont comme des pilotis, la masse est animale, végétale, humaine ; elle a une peau, des peaux.

Construction fragile, menacée par toutes sortes de périls, elle a été sécrétée selon un principe très naturel, anneau par anneau, l'un donnant naissance à l'autre, dans une fabrication de volume à l'apparence très organique.
 En fait, la masse est architecturée, joue sur le dense et le léger et les entrées de lumière.
 Tout d'abord on ne sait pas à quoi on a affaire, cela paraît ingérable, énorme, sans prise; mais, à bien y regarder, et à regarder à l'intérieur, on découvre tout autre chose, on a des perspectives, linéaires ou incurvées. Plusieurs points de vue, plusieurs façons de structurer simultanément la pensée d'une situation.

Anneau par anneau, on construit du possible; individuellement et collectivement; on sécrète du constructible, tous et chacun d'entre nous.  C'est ce pays-là que l'on habite; avec sa nature si riche, il a comme une texture et ce qui nous lie à lui est aussi tout à fait organique. Pays du corps, de l'esprit, de la pensée, il se développe, avec une enveloppe multiple, une enveloppe animale, végétale, humaine; il est un habitat, un habitacle, il demande à ce que l'on se penche un peu pour l'envisager de l'intérieur ; il demande à ce que les logiques intérieures d'une situation soient envisagées simultanément.

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