Jean-Philippe
Tjibaou Travail dans
l'ombre...
Intervenant lui dans un espace protocolaire du château Hagen, dans lequel le public ne peut pas entrer,
Jean-Philippe Tjibaou choisit de réduire encore
le champ de vision possible. Il propose un point de vue précis sur la salle à
manger du château qui permet au visiteur de voir, depuis une lucarne sur les
portes vitrées donnant sur la véranda, un ensemble de pirogues sur l'eau. Le
fait de ne pouvoir concentrer sa vision que sur cette partie de la pièce joue
sur l'ambigüité de la focalisation. Le jeu de reflet, qui renvoie au monde du
songe, ouvre des perspectives de rencontres renouvelées avec le monde océanien.
Jean-Philippe Tjibaou continue, par cette nouvelle œuvre, à explorer le monde
de la pirogue réactualisée sur tout le territoire de la Nouvelle-Calédonie. Il se
consacre à cette aventure humaine chargée de sens depuis dix ans, au sein de
l'association BWAKALLA'M , "ta pirogue" en langue Pinje. A la lumière
d'un doute, voit-on mieux ou voit-on moins bien ? De quelle charge symbolique
le reflet est-il porteur ? Le songe partagé n'est-il pas la base même de toute
élaboration fiable pour une société en devenir quand il y a « une décennie à faire émerger de
l'ombre un futur rêvé pour l'Autre, pour Nous...' »?
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