Stéphanie
Wamytan avec Franck Chan San et Gregory Fambart Tentes-esprit
Revenant d'une
résidence d'artistes à l'étranger, Stéphanie Wamytan prolonge le propos qu'elle
a élaboré et dont elle a laissé quatre traces à Taïwan, le lieu de cette
résidence. Quatre tentes disposées dans différentes parties d'un musée qui
actualisent le geste de la 'coutume' avec la fabrication des éléments à partir
de tissus de coton qui lui ont permis d'être dans l'échange avec son lieu
d'accueil.
Le lien, titre de l'œuvre à Taïwan se prolonge à Nouméa et devient Tentes-esprit.
Ici, au centre culturel Tjibaou, Stéphanie a associé à son propos deux autres artistes, Franck Chan San et Gregory Fambart et elle leur a demandé d'intervenir sur les tissus des tentes avec l'évocation de personnages fragmentés, qui interrogent l'identité. Empreintes, traces - thèmes récurrents chez Stéphanie Wamytan, qu'elle développe elle-même sur l'une des deux tentes - viennent habiller le tissu des volumes qui sont, pour l'artiste, comme des petits temples nomades qui n'ont pas d'ouverture sur l'extérieur mais concentre l'énergie à l'intérieur et laisse émerger des figures qui affleurent ou s'extirpent.
Le lien, titre de l'œuvre à Taïwan se prolonge à Nouméa et devient Tentes-esprit.
Ici, au centre culturel Tjibaou, Stéphanie a associé à son propos deux autres artistes, Franck Chan San et Gregory Fambart et elle leur a demandé d'intervenir sur les tissus des tentes avec l'évocation de personnages fragmentés, qui interrogent l'identité. Empreintes, traces - thèmes récurrents chez Stéphanie Wamytan, qu'elle développe elle-même sur l'une des deux tentes - viennent habiller le tissu des volumes qui sont, pour l'artiste, comme des petits temples nomades qui n'ont pas d'ouverture sur l'extérieur mais concentre l'énergie à l'intérieur et laisse émerger des figures qui affleurent ou s'extirpent.
La première tente,
à dominante rouge et noir, est placé dans la case Jinnu qui accueille les
grands totem d'Océanie.
La figure qui apparaît sur le tissu, réalisée par Franck Chan San, est fragmentée et laisse voir un geste qui demande le silence. Nous sommes du côté des esprits, dans l'indicible.
La figure qui apparaît sur le tissu, réalisée par Franck Chan San, est fragmentée et laisse voir un geste qui demande le silence. Nous sommes du côté des esprits, dans l'indicible.
La seconde tente,
plus petite, est placée dans un espace de circulation du centre, en
prolongement de la médiathèque. Cette tente est, elle, plus en lien avec le
profane ou le quotidien.
Le portrait qui affleure, réalisé par Gregory Fambart, est celui de Gaspard, chef de groupe à Tindu où l'artiste intervient régulièrement. On est bien ici dans le réel, mais, temple nomade dans l'idée de Stéphanie Wamytan, cette tente-ci est aussi un lieu de recueillement intérieur qui interroge l'identité, la figure du leader dans un quartier populaire de Nouméa, sa place dans une société où le chef de clan est une référence importante, la place accordée au vivant….
Le portrait qui affleure, réalisé par Gregory Fambart, est celui de Gaspard, chef de groupe à Tindu où l'artiste intervient régulièrement. On est bien ici dans le réel, mais, temple nomade dans l'idée de Stéphanie Wamytan, cette tente-ci est aussi un lieu de recueillement intérieur qui interroge l'identité, la figure du leader dans un quartier populaire de Nouméa, sa place dans une société où le chef de clan est une référence importante, la place accordée au vivant….
Si la tente
présente dans la case Jinu a, dans ses proportions et son habillage quelque
chose de la perfection hors d'atteinte pour les vivants, celle placée dans
l'espace de circulation connait des débordements et décalages dans sa
structure, ceux du vivant. Petit temple imparfait placé dans le prolongement
d'un espace de connaissance, il dit ce qui toujours sort des lignes apportant sa
part d'interrogations incessantes.
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